LES TEXTES DE DIANÀ
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TEXTES, POÈMES ET
AUTRES RÉCITS CHOISIS
Bienvenue dans le monde de l'intervention et de l'animation vu sous l'angle de la psychoéducation.





-   CONSOMMATION -   LA MORT -   D'AMOUR OU DE HAINE? -   LE SAVOIR M'ÉLOIGNE DU BONHEUR
-   AI-JE LE DROIT D'AIMER LA VIE?
Aie-je le droit d'aimer la vie?
10-09-01


Quand j'ose m'avouer apeurée en tremblant dans tes bras
Quand je grelotte sur ton corps chaud
Quand tu m'embrasses alors que je pleure sur la cruauté du monde
Quand mes larmes coulent dans tes yeux
Quand tu vois toute la souffrance du monde en m'adressant qu'un regard
Quand je te détruis à force de t'aimer
Quand tu m'aimes tellement que tu me suis dans les abysses, mes abysses
Quand tu as peur
Quand tu vois que tout est mort en moi
Quand tu m'aimes quand même
Quand je te tue à petits feux
Quand je te noie dans mes larmes
Quand je t'étrangle de ma tristesse
Quand tu m'élèves vers l'illusion du bonheur alors que je suis si lourde de la dérision de ce monde
Quand tu deviens mélancolie à m'aimer
Quand tu es tel le jour, amoureux de la nuit
Quand la vie s'amourache de la mort
… Telle une chandelle, amoureuse du soleil …


Le savoir m'éloigne du bonheur
(plus je sais, plus je m'éloigne du bonheur)


Je sais pas
J'ose prétendre croire
Facile, distingué
Je t'aime
Je te connais pas
Heureusement
Je te détesterais
Je suis seule

Pourquoi parler lorsque je suis seule?
Pour mieux m'entendre?
Je me plais à croire que je ne suis pas seule
J'ai peur, peur d'être seule avec mes larmes

Elles brûlent mes yeux, coulent, incendient mes joues
La routine est si douce pour celui qui ne connaît mieux
Ai-je déjà connu mieux? Suis-je punie à savoir la vérité?
Punie à cet enfer, je suis seule à comprendre que je suis seule

J'ai tellement de pouvoir
Je contrôle les images
Je choisis mes réflexions
Je me complais dans cet abîme
La lumière du jour m'asséchant
Je n'ai plus de larme

Je pourrais même voler
Facile, couteau bien aiguisé
Je pourrais t'obliger à m'embrasser
Facile, couteau bien aiguisé
Je pourrais être riche
Facile, couteau bien aiguisé

La compétition éveille le caractère?
Mais pour vous la liberté est-elle si éphémère?
Vous n'y avez jamais goûté!
J'ai goûté le fruit défendu
Je dois assumer
C'est ma faute.
Je me suis questionnée…
J'ai refusé d'adhérer à cela
J'ai refusé d'entrer dans le moule
Je m'en excuse, redonnez-moi mon insouciance
J'exige ma stupidité!
Je veux bien vivre
Je veux limiter mon bonheur
Tellement
Tellement
Je veux y poser une limite
Tellement haute
Je ne veux pas savoir qu'il y a plus
De l'autre côté

DÌANA


Aimer de haine ou détester d'amour?

Je m'ennuie
Où es-tu?
Je me meurs
Cesse d'envahir ma tête, cesse!

Tu m'aimes, oui?
Je suis celle que tu veux, oui?
Impossible de savoir!
Aucune connaissance des autres!

Tu arrives, je le sens
L'horizon, je te vois
J'ai mal, je veux sortir de moi
J'ai peur! Non! Va-t-en!

Première insulte trouvée, je te l'ai lancée…
Pouf.. tu es parti
J'ai eu peur, aide-moi!
Les regrets m'étouffent

Je m'ennuie
Où es-tu?
Je me meurs
Cesse d'envahir ma tête, cesse!

J'ai si peur de te perdre, si peur de te garder

Ma peur de mourir est toujours moindre que celle d'être aimée
Pourquoi je me refuse à être aimée?
Pourquoi je ne peux le croire, est-ce si absurde pour moi?
Pourquoi j'ai peur d'être responsable du bonheur d'autrui?

Je me cache, je fuis, je me sauve!
Je veux t'éviter, je t'évite, tu pars et tout s'effondre
Tu ne m'aime donc plus... je suis triste, je me déteste, regrets!
Je t'aime mal

Ton ralenti me semble une course, attends-moi!
Nous avons toute la vie, calme-toi!

Je me déteste à tant t'aimer
Mais je t'aime plus à tant me détester
et je n'aime plus personne à tant me détester...

DÌANA


Consommation

C'est grand, c'est grand, c'est grand
C'est haut, c'est haut, c'est haut
C'est laid, tellement laid

J'ai eu 18 ans, j'ai hérité de 18 ans de terreur
Dans mon hôtel de déprime, vivant au sous-sol, je suis mineure
Mais ne suis-je pas majeure et entêtée?
Même si je n'ai plus le droit de tuer sans me faire réprimander?

On m'a élevée trop serré, on a trop voulu me protéger de la vérité
On n'a pas voulu me laisser deviner, me laisser voir que tout était déjà ruiné
Mais ne suis-je pas majeure et entêtée?
Même si l'on m'a condamné à leur bonheur manipulé, étouffé.

Et puis je monte, je monte au rez-de-chaussée
Un sourire sur mon visage ose s'imprégner, ose-t-il ou me ment-il encore?
Mais ne suis-je pas majeure et entêtée?
Je le croyais et en arrivant au premier, de sur mes lèvres il devra s'effacer

Pourtant il m'est impossible d'atteindre le premier palier
Trop de gens au sourire crispé m'y bloquent l'entrée
Mais ne suis-je pas majeure et entêtée?
Assez pour refuser de voir en leur ignorance une voie libératrice?

Je sais que les objets qu'ils veulent me vendre ne trouveraient pas
Même en 2000 ans le temps nécessaire pour m'expliquer leur utilité
Mais ne suis-je pas majeure et entêtée?
Mais pourquoi suis-je si poussée à les acheter? Je les déteste!

Ah! J'en ai assez, assez et je veux atteindre cet escalier
Oui! Il mène à la liberté! Rien ne saurait être pire que le rez-de-chaussée
Mais ne suis-je pas majeure et entêtée?
Visiblement pas assez pour exiger qu'ils sortent, pour les mettre à la porte

Un espace libre au loin, il s'agit évidemment de la sortie de secours
Ces gens ne la voient pas, ils sont trop abîmés, voir de l'inconnu les tuerait
Mais ne suis-je pas majeure et entêtée?
Oui, je le suis et j'atteins le premier

C'est grand, c'est grand, c'est grand
C'est haut, c'est haut, c'est haut
C'est laid, tellement laid

Un son, strident…
Mais on pleure! On laisse pleurer! Allez consoler! Il a faim, il veut boire…
Mais il n'entend rien, il attend seulement le prix de l'extracteur à jus
Pourquoi on laisse cela se faire…

Un son, strident…
Mais on crie! On rie! Une bonne nouvelle! Elle voit son bébé marcher…
Mais il n'entend rien, il attend seulement le prix de l'extracteur à jus
Vite, pourquoi on ne va pas célébrer également…

Un son, strident…
Mais on sourie! On donne, on reçoit! On fait de la joie des autres la sienne…
Mais il n'entend rien, il attend seulement le prix de l'extracteur à jus
C'est difficile pour chacun de se sentir un fardeau pour d'autres…

Un son, strident…
Mais on danse! On fête! On s'amuse! On croyait croire, oui on croie enfin!
Mais il n'entend rien, il attend seulement le prix de l'extracteur à jus
On ose croire, qu'on va croire… quand échangeant les anneaux, on échange la confiance

Un son, strident…
Mais on s'aimait portant! On s'adorait! On voulait s'aimer! On veut le fauteuil bleu…
Mais il n'entend rien, il attend seulement le prix de l'extracteur à jus
L'enfant se demande s'ils ont cessé de croire ou si lui peut encore se le permettre

Un son, strident…
Mais on agonise! On fait ses adieux! On ferme le tombeau, on va enfin être heureux
Mais il n'entend rien, il attend seulement le prix de l'extracteur à jus
Et voilà, 49 dollars, 3 versements, c'est trop cher, on ferme la télé…

C'est grand, c'est grand, c'est grand
C'est haut, c'est haut, c'est haut
C'est laid, tellement laid

C'est en m'essoufflant de monter, toujours plus haut, toujours c'était plus horrible
Oui! Tu vas toujours mieux quand tu ignores qu'il y a mieux, tu crois détenir le meilleur
Oui! Fermez vos yeux! Ils vous sont cruels! Restez dans ce moule! Oui! Fermez-les…
Les ouvrir, même l'espace d'un moment vous rendrait comme moi…

Suis-je donc seule à être ainsi déçue de la vie ? Je ne peux reculer, je ne peux être comme vous
Suis-je donc seule à garder mes yeux toujours ouverts, même les nuits? Surtout les nuits?
Je veux être ignorante! Je veux être stupide! Je veux être comme vous!
Comment fais-tu pour t'inquiéter du trou dans ta robe? Ou de ton verni mal posé…

Mon frère s'inquiétait du trou dans sa tête… Ma sœur n'a même plus de main!
Je vous aime, je vous jalouse parfois, comment vous faites pour vivre dans ce monde?
Je suis prête à faire des efforts, du moment que je le peux!
Je suis sur le toit, il n'y a plus de porte, oui je la pousserais s'il y en avait

J'ai du courage, je n'ai pas trouvé ce que je cherchais…
Je n'ai pas trouvé mon bonheur dans un pot décoratif fermé à clé sur la bibliothèque
Ni dans ma voiture, ni dans mon emploi servant à produire, toujours produire des objets…
Je ne l'ai pas trouvé dans tous les étages de mon hôtel de déprime

Dieu! Satan! Toi, toi ou peut-être moi… peu importe ton nom!
Aide-moi! Je te donne ma vie! Je saute!
En espérant que tu m'auras dessiné un monde que j'aimerai tout en bas

C'est grand, c'est grand, c'est grand
C'est haut, c'est haut, c'est haut
C'est laid, tellement laid

DÌANA


La Mort

Le début, mais surtout la cueillette de la fin
Voilà la phobie omniprésente des humains

Comme Dieu, toutes les religions voient la terre
Tel un milieu entre le ciel et l'enfer
Toutes nous promettent un monde d'or
Après l'épreuve de la mort

Pourquoi telle une lutte inachevée
Arrivons-nous fort bien à tout détruire
Tout en restant incapables de viser
L'horloge du temps dans notre point de mire

Pourquoi durant toutes ces années
Nous sacrifier, rêver, pleurer
En attente de notre destin
Qui ne se manifeste point
Lorsque d'un simple coup d'épée
Droit vers le cœur bien dirigé
Nous pourrions le provoquer
Et finir au ciel sans péché

Toute une vie consacrée à en préparer une autre meilleure
Absurde perte de temps lorsqu'un ne croit pas à son existence
Arrêtez de prôner le ciel vous, serviteurs du Seigneur
Car vous approchez la tentation en moments de souffrance

Parfois j'aimerais moi aussi mourir
Pour voir ce qu'il y a dans l'eau delà
Et pour ainsi soulagée, revenir
Consciente de ne plus m'en faire pour cela

DÌANA






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