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Lumière
d’un drap noir tamisée, couchée,
désemparée, piégée sans
sources où t’abreuver.
Ta chandelle intérieure a peine à rester
allumée.
Tu aimerais la souffler afin d’arrêter de
suffoquer.
Regard au pénible effort laissant
s’échapper un douloureux soupir.
L’espoir pris dans la toile du désespoir, tes
nuits en expriment le cri muet.
Tu revis à chaque pénombre cette folie,
tragédie qui depuis te poursuit, te vidant de toute
énergie.
Plaie non cicatrisée qui ne peut que se déverser.
Tu te sens de plus en plus écorchée dans ta
vitalité, sans espoir… et pourtant.
Près de toi, une chimère prête
à te transfuser mais pourtant…
Intemporelle, une main tendue vers toi, pour combien de temps?
L’ambivalence te gagne… à quoi bon
souffrir, à quoi bon souffrir… et pourtant.
Je me demande sans cesse si les mélodies dont tu
t’enveloppes telle une maternelle douillette,
t’émergent de ta noirceur ou t’y
engouffrent en profondeur… J’ai peur!
J’aimerais tant que tu découvres quelque part au
fond de toi cette ressource naturelle qui te manque tant.
Bien cachée derrière ce lac rempli de
requins… vas-y, elle t’attend bien sagement,
crois-moi…
Faisant rejaillir ta flamme, cicatrisera ta peine et t’aidera
à réaliser tes rêves.
Ton volcan ne t’éveillera plus au milieu de ta
nuit.
Tu dormiras en paix et au petit matin, enfin,
t’éveiller le visage ensoleillé.
C’est possible, crois-moi… pour une fois.
Mais, tu sais! L’important, c’est que
toi… tu y crois!
Stéphane Vincelette, Nov. 2000
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